Une intiative uxShadow mise en oeuvre avec Sogilis et des collaborateurs externes.
D’après Bastien & Scapin (1993)* :
Le critère Actions Minimales concerne la charge de travail quant aux actions nécessaires à l’atteinte d’un but, à l’accomplissement d’une tâche. Il s’agit ici de limiter autant que possible les étapes par lesquelles doivent passer les utilisateurs.
Application de la loi
"Est-ce qu’on ne pourrait pas faire plus simple ?"
En tant que conceptrices d’IHM, c’est une des questions que nous nous posons régulièrement. En effet, plus les actions nécessaires pour atteindre un but sont nombreuses et compliquées, plus la charge de travail augmente. Or, plus la charge de travail augmente, plus le risque d’erreurs est élevé.
Une bonne pratique simple est de ne pas demander à l'utilisateur de saisir des informations pouvant être déduites par le sytème.

Bonne pratique

Mauvaise pratique
Malheureusement, il n’est pas rare que ce principe soit enfreint, par exemple :
- des menus à tiroirs pour lesquels il faut 5 clics pour atteindre l’outil recherché ;
- des formulaires dans lesquels la ville n’est pas déduite du code postal et inversement ;
- des formulaires sans données par défaut, alors que dans 80% des cas la saisie est identique et l’utilisateur n’aurait qu’à vérifier et valider.
Ce critère, bien qu’important, est évidemment à adapter selon le contexte, par exemple :
- pour un formulaire d'inscription, on pourra préférer favoriser l'engagement (avec plusieurs petites questions générant plus de clics) plutôt que l'action minimale, car avoir toutes les questions sur la même page pourrait décourager l'utilisateur ;
- pour un menu avec de nombreuses possibilités, il est préférable de favoriser le guidage en s'appuyant sur la loi de Hick (avec des sous-menus générant plus de clics) plutôt que l'action minimale, car avoir une liste interminable augmente considérablement le temps de recherche.
Sur ce principe en particulier, il faudra réaliser des tests utilisateurs pour trouver le bon compromis entre efficacité et guidage.
* Référence : Critères Ergonomiques pour l'Évaluation d'Interfaces Utilisateurs (version 2.1), J. M. Christian Bastien and Dominique L. Scapin, INRIA, Technical report N° 156 Mai 1993 [Accès document complet - Site web INRIA]